Dépression. Ce mot peut effrayer, nous rendre impuissants, nous accabler, nous décourager. Et pourtant, la dé-pression est le moment qui suit la pression. C’est le moment où les parts de l’Être nous protègent d’un fonctionnement qui ne peut plus durer, qui fait mal, qui nécessite de se remettre à l’écoute de soi. La dépression peut être vue comme une opportunité de se renouveler intérieurement, de faire des deuils, de mieux respecter son propre territoire et, surtout, de développer un amour inconditionnel pour soi-même et pour cette vie. Puisqu’elle est là, elle peut être utilisée plutôt que subie, regardée en face plutôt que crainte. Voici quelques clés pour regarder la dépression avec lucidité, sans fards, avec pour seul but, la Paix.
Qu’est-ce que la dépression ?
La dépression nerveuse, couramment appelée dépression, est un état caractérisé par une profonde tristesse accompagnée d’une douleur morale. Les signes les plus clairs sont la perte de l’estime de soi et un ralentissement psychomoteur global.
Émotionnellement, les deux causes de la dépression sont la dévalorisation et la culpabilité. En travaillant sur ces deux éléments, la sortie de la dépression est possible.
Les signes de la dépression :
- Je me sens coupable d’être ce que je suis
- Je vis constamment dans le passé et j’ai du mal à en sortir
- Je n’arrive pas à être dans l’ici et maintenant
- Je n’ai rien envie de faire
- Je me coupe de tous mes désirs
- Je refuse de me prendre en main
- Je veux avoir une vie différente à tout prix
- Je suis bouleversé(e) entre mes idéaux (rêves) et le réel (ce qui se passe). Je suis perdu(e) entre ce que je suis et ce que je veux être. Ce déséquilibre est lisible dans la chimie de mon corps ou à travers un déséquilibre hormonal
- Je me sens limité(e) dans mon espace et je perds doucement le goût de vivre, l’essence de ma vie
- Je me sens inutile, misérable, fainéant et je me sens comme un fardeau pour les autres
- J’ai tendance à me résigner, à abdiquer, démissionner, abandonner
- Je me mets beaucoup de pression pour contenir mes émotions et les enfouir tout au fond de moi.
La dépression est souvent une étape décisive de la vie, qui suit une période de « pression » prolongée, le plus souvent vis à vis de soi-même. Quand la pression s’installe pour enfouir des émotions à tout prix au fond de soi ou que la pression vient d’une autre personne, elle finit par devenir trop grande et laisser place à une dépression. Alors, mon état nécessite qu’on m’enlève des responsabilités.
Le conflit de territoire
La dépression amène aussi la notion de territoire. L’état dépressif prend alors sa source dans une situation que l’on peut vivre face à son territoire et ou à son espace vital, concernant : des personnes (les proches et amis), des animaux, des choses (le travail, la maison, les meubles…).
- Je vis un conflit face à la peur de perdre une part de mon territoire.
- Je vis un conflit face à une dispute sur mon territoire (familial, professionnel…) et cela me dérange.
- Je vis un conflit face à quelque chose que j’ai déjà perdu et pour lequel je me reproche certaines paroles et certains actes.
- Je n’arrive pas à délimiter mon territoire, à marquer mon propre espace.
- Je suis constamment insatisfait(e) d’une situation qui implique un membre de ma famille.
Dans ce contexte, la dépression va être une occasion de regarder en face le territoire (ou la part du territoire) qui n’est pas reconnu, respecté, résolu ou écouté. Et de se demander quel message il nous délivre, quant à la part de la vie ou de soi-même qui n’est pas aimée inconditionnellement.
Dépression, sensibilité et estime de soi
La personne dépressive est souvent très perméable à l’entourage, à ce qui se passe et peut avoir l’impression d’être envahie. Au lieu d’instaurer un détachement, elle va tout vivre de manière intense, ce qui prendra beaucoup son énergie inutilement.
Les sentiments qui peuvent souligner un regard sur soi vide d’amour sont :
- « Même si je me battais, je perdrais. »
- Je ne termine pas ce que je commence
- Je peux avoir une tendance à l’autodestruction.
- Je suis nostalgique, recroquevillé(e) sur moi-même.
- Je suis docile pour ne surtout pas déranger.
- J’ai l’impression de subir et de mourir.
- Le rire ne fait plus partie de ma vie.
- J’ai laissé les autres m’envahir.
- J’ai besoin d’attention pour me valoriser : la dépression devient alors un moyen pour capter ou « manipuler » mon entourage.
Nous imaginons souvent la dépression comme une phase de la vie vide, sans activités, passive et léthargique. Or, parfois, la personne dépressive va se focaliser à l’excès sur un projet ou une chose qui lui tient à cœur, y mettant toute son énergie, sans que ce soit la meilleure chose pour elle. La vie va alors s’occuper d’apporter autre chose qui sera plus bénéfique. Car en se focalisant démesurément sur « la » chose désirée, la personne ne verra plus tout le bien qui lui arrive, ici au présent.
Dépression post-partum
La dépression post-partum ou post-natale survient quelques semaines après l’accouchement, ou parfois quelques mois après. Elle révèle les émotions et sentiments suivants :
- Je me sens découragée, j’ai peur de ne pas y arriver et je ne sais pas comment m’en sortir.
- Le bébé a comblé un vide temporairement. Je suis maintenant face à moi-même, face à cette solitude et ce vide qui m’habitent.
- Je ne vois pas comment y arriver, car je ne crois pas en mes forces.
La dépression post-partum peut être amplifiée par la mémoire (consciente ou inconsciente) que la maman aura de sa propre enfance ou de sa naissance qui ont pu être douloureuses. Il sera alors intéressant de se demander si le sentiment vécu en cet instant (vide, impuissance, découragement, solitude…) fait écho à un sentiment similaire déjà vécu durant la période intra-utérine, à la naissance, entre 0 et 7 ans, durant la vie adulte, durant la grossesse ?
Les questions à se poser
Pour explorer et identifier la source d’une dépression, on peut se poser quelques questions simples :
- Est-ce que je sors d’une période de ma vie dans laquelle j’ai subi ou je me suis mis beaucoup de pression ?
- Ai-je vécu de la pression étant jeune ?
- Quels sont les événements de mon enfance qui font paraître ma vie si insignifiante ?
- Quel drame me ronge encore intérieurement ?
- Qu’est-ce que je n’arrive plus à voir : un être aimé, ma raison de vivre ou la direction de ma vie ?
Pour sortir de la dépression, il est important de constater ses responsabilités, de ne pas les fuir. Fuir la réalité ne fait que retarder la résolution : il faut aller à la source et les réponses émergent d’elles-mêmes. A la fin de cet article, vous retrouverez d’autres conseils pour comprendre et guérir la dépression en incluant toutes les parts de la personne.
Dépression ou déprime ?
La déprime est un trouble dépressif, une période de lassitude, de découragement, d’accablement. Elle va durer une journée ou quelques jours, elle peut aussi être saisonnière avec la baisse de luminosité.
Avec la lumière qui baisse, l’inconscient, dans sa connexion totale avec la nature, va révéler les côtés sombres de la personnalité ou les situations conflictuelles face auxquelles « je ne vois pas la lumière au bout du tunnel ». Il est alors important, en conscience, d’essayer d’apporter un regard plus positif sur les choses, d’éviter de couper la communication et de se réfugier dans le repli. La remise en question et la responsabilisation sont des clés précieuses.
Pour rappel « responsabilité » signifie « habilité à répondre » (ou capacité à réagir) et pas accablement ou culpabilité. Il s’agit de se mettre à l’écoute de ce que ces émotions essaient de vous transmettre comme message pour entendre, prendre en charge et résoudre durablement.
Un mantra bouddhiste qui guérit la dépression
Au fil des années, j’ai partagé beaucoup de méthodes et exercices en séance avec vous, sur ce blog, sur Youtube, sur Instagram… : je ne propose que des outils que j’ai pu moi-même tester et dont j’ai pu vérifier l’efficacité. Je sais que la vie sait guider nos pas et mettre entre nos mains la bonne aide, au bon endroit, au bon moment. Le mantra ci-dessous est l’une d’elles : puisse-t-il aider celles et ceux qui le trouveront et sauront faire confiance à son pouvoir.
Les paroles ci-dessous sont celles de Khenpo Sodargye :
« Il s’agit d’un mantra capable de guérir la dépression, et beaucoup se sont libérés de la souffrance de la dépression en le récitant. Tout comme les médicaments peuvent guérir les maladies, un mantra puissant peut apporter des bienfaits à quiconque le récite, quelle que soit sa foi. Le pouvoir de ce mantra est inconcevable et repose sur toi pour en faire l’expérience.
Aujourd’hui, je vais t’enseigner un mantra extraordinaire. Ce mantra, avec ses bénédictions puissantes, pourrait vraiment bénéficier aux personnes souffrant de dépression. Mon instruction essentielle pour guérir la dépression est la récitation du mantra. Bien que je ne sois pas médecin, je suis presque un psychologue. Dire cela n’est ni arrogant ni une auto-promotion. J’ai effectivement guéri de nombreux patients de la dépression, donc je ne mens pas et ne me vante pas.
J’ai moi-même récité ce mantra depuis mon jeune âge. Quand je suis allé ailleurs pour enseigner en 1986, l’année après mon ordination, j’ai rencontré sur la route un Khenpo nommé Da Se qui venait d’Inde. Il m’a donné un manuel de prières. Je ne prenais pas toujours tout le manuel avec moi, mais j’avais pris une page, sur laquelle figurait une prière que je récite encore aujourd’hui. Si tu ne crois pas au bouddhisme, peut-être que tu ne l’accepteras pas, mais en tant que bouddhiste, on peut apprécier ses bienfaits. En réalité, cette page de prière est avec moi depuis plus de 20 ans. Où que j’aille, je l’emporte toujours avec moi.
Comme je l’ai mentionné auparavant, quand j’étais jeune, je n’étais pas très stable. Au départ, je voulais être médecin, puis j’ai changé mon rêve pour devenir enseignant. Mes rêves changeaient avec les circonstances. J’ai ensuite rencontré la pratique d’Acala (considéré comme une émanation du Bouddha Akshobhya), qui était mentionné dans ce manuel. Acala a le pouvoir d’éliminer l’instabilité mentale et les souffrances. Plus tard dans ma vie, je suis devenu plus stable, et quoi que je fasse, je pouvais mener les choses à terme. Je dois cela à la bénédiction d’Acala. Que tu y croies ou non, ce mantra porte en lui un grand pouvoir et de fortes bénédictions.
Ce mantra ne contient que dix syllabes. Il serait idéal de le réciter entre 10 000 et 100 000 fois. Auparavant, je ne l’avais pas enseigné à beaucoup de gens, sauf à ceux qui demandaient de l’aide pour leur dépression sévère. Je leur ai demandé de réciter ce mantra plus de 10 000 fois, et beaucoup ont été guéris de cette façon. En effet, réciter ce mantra n’apporte aucun effet secondaire, et il fonctionne aussi pour les non-bouddhistes. Tout comme les médicaments guérissent les maladies, un mantra puissant peut apporter des bienfaits à quiconque le récite, quelle que soit sa foi. Il a un pouvoir suprême et n’importe qui peut le pratiquer.
Aujourd’hui, j’ai observé qu’il y a de nombreuses causes et conditions particulières, donc j’ai décidé de t’enseigner ce mantra. Tu peux l’écrire au cas où des personnes autour de toi en auraient besoin à l’avenir, et tu pourras leur conseiller de le réciter.
Le mantra est :
oṃ caṇḍamahāroṣaṇa hūṃ phaṭ
Om Tsantra Maha Rokana Hum Phat
(Vous pouvez entendre la prononciation exacte dans la vidéo ci-dessus à 3 minutes et 54 secondes.)
Le grand maître tibétain Ju Mipham Rinpoche affirme que réciter ce mantra ne serait-ce qu’une seule fois peut surmonter les dommages causés par les nagas et les yakshas dans le Jambudvipa. Il peut aussi dissiper les souffrances causées par les épidémies et purifier les cinq crimes aux rétributions immédiates. De plus, chaque aspect des quatre activités —pacification, accroissement, magnétisation et subjugation— peut être accompli de manière fluide et réussie en s’appuyant sur ce mantra. En outre, toutes les forces négatives seront rapidement apaisées et tous les obstacles surmontés. Que tu croies au bouddhisme ou non, ou que tu souffres de dépression, je crois que réciter ce mantra est d’une grande importance. »
Traduit pour le bien de tous, avec pour source : https://khenposodargye.org/meditations/a-buddhist-mantra-that-cures-depression/
Guérir la dépression : pour aller plus loin
Lorsqu’on veut guérir la dépression, le point de départ est l’intention et l’envie d’avancer. On peut tourner en rond en se disant « Comment je vais faire ? ». La vie se charge d’apporter les solutions lorsque nous sommes prêts, réceptifs et avec le cœur ouvert, prêt(s) à remettre en question notre vision du passé, de nous-même ou de l’existence. Même dans un état souffrant sur les plans physiques et émotionnels, il demeure toujours une lueur au fond de l’Être qui sait que la dépression est impermanente. La clé est de rester réceptif, ouvert aux solutions que la vie peut présenter pour accompagner la guérison.
Pour résoudre la dépression, il est important d’inclure et de soigner toutes les parts de l’être :
- Le corps physique : les massages, le soin énergétique, la kinésiologie, la danse, le yoga, les médecines douces, le breathwork, une alimentation saine et vibrante, l’ayurveda, la naturopathie, l’homéopathie…
- La parole : les mantras, les pratiques vibratoires, les thérapies de bols tibétains, les bains de gongs, les groupes de parole, le chant, le chant sacré, l’écoute de fréquences sonores…
- L’esprit / l’énergie : les soins énergétiques, les médecines holistiques (indienne, chinoise, tibétaine…), la méditation, la prière, la pratique spirituelle, le QiGong, la pratique des 5 syllabes, les sadhanas…
Les prises de conscience qui peuvent accompagner la disparition de la dépression sont :
- J’accepte de prendre du recul face à ma vie.
- Je regarde de façon détachée ce qui m’arrive.
- J’accepte de voir quelles leçons j’ai à apprendre aujourd’hui.
- Je me focalise sur les priorités et je me rends compte que la vie m’offre beaucoup.
- Je prends le temps de me donner du bon temps, me reposer, me ressaisir pour retrouver mes énergies et mes idées.
- J’ai tout ce qu’il faut pour changer ma destinée.
- J’ai le choix de « lâcher » ou « lutter ». Je cesse de résister et de vouloir que les choses se passent à ma façon.
- Je me discipline en faisant une chose à la fois, et en prenant soin de la terminer.
- Je me responsabilise, alors je vis plus de liberté et mes efforts sont récompensés.
- Je recommence à faire des projets, à rêver, à créer ma vie, dans le respect de mon être.
- Je n’ai plus besoin de l’approbation des autres. Je les laisse vivre et je me donne le droit et l’espace nécessaire pour m’épanouir.
- Je cesse de me mettre la pression inutilement et je me sépare des fardeaux que je traîne pour me donner bonne conscience.
Je te conseille d’écrire pour explorer la source d’une dépression (ou même d’une déprime passagère). Lorsque l’équilibre intérieur est perturbé, c’est qu’un message demande à être entendu, et ce parfois depuis longtemps. Je t’invite à lire mon article « Le mal a dit » qui éclaire la signification de nos maux, si cette thématique t’intéresse ou à écouter mon podcast « Quand le corps dit stop ».
Des soins énergétiques pour guérir la dépression ?
Guérir la dépression nécessite d’inclure toutes les parts de l’être : c’est l’une des caractéristiques de la thérapie énergétique. On la dit « holistique » car elle prend en compte l’Être dans sa globalité, avec la conscience que toutes les parts communiquent et ne font qu’Un. Lors d’un soin énergétique, on se met à l’écoute de toutes les parts et on apporte l’harmonie en prenant en compte tous leurs besoins : le corps, la parole, l’esprit, les mémoires du passé ou transgénérationnelles, l’enfant intérieur, les croyances et conditionnements, le chemin de vie, les messages de l’âme, les apprentissages spirituels…
En incluant toutes les parts, le soin énergétique permet de redonner du sens à ce qui n’en avait pas, et de comprendre que la dépression avait un message à délivrer. Un soin permet aussi d’offrir un espace de douceur, de non-jugement, de neutralité et de confidentialité pour déposer les mots et les maux.
- Si tu as besoin d’écoute, de comprendre et de trouver un apaisement intérieur : je te recommande le soin énergétique AMA.
- Si tu as besoin de mieux comprendre ton chemin de vie et ton incarnation, de donner du sens aux défis du passé, aux forces du présent et à ce que tu deviens : je te recommande la séance KARMA (thème de Numérologie Karmique Tibétaine).
- Si tu as besoin d’une aide spirituelle urgente et de lever les obstacles sur ton chemin : je te recommande le Rituel de Lumière POTALA (1 fois par mois).
Recevoir de l’aide, c’est se laisser tenir par la main, tout en marchant soi-même vers d’autres rivages. Des rivages où la tristesse laisse place à la joie, où l’incompréhension laisse place à la sagesse et où la colère laisse place au renouveau.
Que tous les êtres soient heureux,
Que tous soient libérés de la souffrance,
Que personne ne soit jamais séparé du bonheur,
Que tous demeurent dans l’équanimité, libérés de la haine et de l’attachement.
Avec amour,
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