Si c’était ma dernière lettre…

voici ce que je voudrais te dire.

Dans cette vie, j’ai souvent fait fausse route. Je croyais qu’il fallait faire des efforts, se battre, se protéger des autres, être la meilleure, éviter le risque, l’échec et la peur. Une fois barricadés, on ne vit plus, l’Amour vient à manquer. Et le goût des choses aussi.

Sache que la Vie est un terrain de jeu, une danse. C’est à toi de choisir ce que tu veux apporter à ce monde. Pas parce que ça fait bien, pas parce qu’on va t’admirer, pas par ego ou par avidité. Qu’as-tu envie d’apporter à ce monde parce que ça fait vibrer ton cœur ? Parce que ça te paraît juste, évident, grandiose.

Ici, on a besoin de gens qui vibrent fort, qui sont heureux d’un rien, qui explosent de joie et éclaboussent tout de lumière sur leur passage.

Ici, on a besoin de grands enfants. De toi qui danses dans la rue, de toi qui sautes à pieds joints dans tes rêves, de toi qui offres ce que tu as de plus beau : ta vraie nature.

Ici, nul n’est indispensable. Combien d’êtres sont partis en pensant qu’il y a avait encore du temps pour réaliser leurs rêves, pour dire « je t’aime » à quelqu’un, pour prendre les rennes de leur vie…

Regarde autour de toi. Regarde les gens heureux, copie leurs habitudes. Copie leurs schémas de pensée. Ils se contentent d’un rien n’est-ce pas ? Ils aiment ce qu’ils ont, ce qu’ils font, ce qui est. Ils acceptent les autres. Ils ont un bon cœur, n’est-ce pas ? Ils ne cherchent pas de coupables. Ils ne cherchent pas de problèmes, ils voient les solutions. Ils voient toujours le Soleil présent derrière les nuages. Ils aiment. Ils aiment au présent. Ils célèbrent la gloire d’être en Vie. Ils savent que tout passe. Ils savent que rien n’est grave. Ils savent que l’Essentiel est d’avoir le cœur plein, et la Paix pour compagnon de vie.

Ne vis pas en fonction de ce qu’on attend de toi. Vis en fonction de ce que tu attends de toi-même. Sois ton propre guide, ta propre boussole, ton phare de jour comme de nuit.

N’oublie pas de pardonner, de rire de toi-même. N’oublie pas d’être vrai•e, intègre, droit•e dans tes bottes. Si tu te mens, rectifie le tir. Si tu te sens vide, c’est qu’il manque de l’Amour. Sois ta propre Source. Donne-toi ce que tu cherches. Tu es déjà tout ce que tu cherches. Si tu doutes, c’est une opportunité de changer. Si tu ne te reconnais plus, c’est qu’une version de toi plus apte au bonheur cherche à naître. Si tu as besoin de silence, fais le vide. Si tu as besoin de te nourrir, accueille le monde entier dans ton cœur et croque chaque seconde.

Vois grand pour toi-même. Casse les murs, les barrières, les limites. Il n’y a de vraies que celles que tu crois solides. Et quand tu souffles dessus, ce n’est pas plus qu’un mirage, du carton-pâte dispersé aux quatre vents. Ouvre ton regard, explore les horizons qui t’appellent, suis ton instinct, suis le feu dans ton ventre. Il est temps. Tu n’as qu’aujourd’hui, tu n’as que maintenant. Rien d’autre. Tes poches sont vides. Rien ne t’appartient, tout t’est prêté. Tu n’as que maintenant. Tu as ton bon cœur, ta Lumière, ta passion, ton âme lumineuse et maintenant.

Prends ce butin et donne-le au monde.

Tu es le monde, le monde est toi.

Tout est ton reflet. Tu es divin•e.

Comme pour cette dernière lettre, fais toujours les choses comme si c’était la dernière fois. S’il te reste mille ans devant toi, tu auras vécu comme on danse sous la pluie. S’il ne te reste qu’aujourd’hui, tu auras offert ta Présence en offrande à la Vie.

Aujourd’hui, regarde ceux que tu aimes comme pour la dernière fois. Contemple le Ciel comme pour la dernière fois. Mange un fruit comme pour la dernière fois. Sens ton corps et célèbre-le comme pour la dernière fois. Écoute la voix de ton cœur comme pour la dernière fois. Remercie ce jour, comme pour la dernière fois. Embrasse cet instant, comme si c’était la dernière fois.

Avec amour,

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